Nelson a 3 ans lorsque son père disparaît.
Sa mère lui fait alors une promesse : sa vie sera meilleure que la sienne, dans un Ouganda qui se relève à peine des années de guerre civile.
A force de courage, de détermination et de sacrifices, Nelson termine le cycle de l’école primaire, puis c’est le collège, le lycée et enfin l’université et une licence en mécanique brillamment obtenue.
La consécration de tant d’efforts sera en réalité une terrible désillusion : Nelson frappe à toutes les portes, mais seul, sans appuis, toutes se ferment. Alors, il décide de prendre un modeste poste de mécanicien automobile dans un garage, après tout c’est encore de la mécanique.
Bientôt, son courage va faire briller de la lumière sur son chemin : il ouvre son propre garage et se révèle un entrepreneur hors pair. Grâce à son parcours universitaire, il est capable de répondre à des appels d’offres, et gagne bientôt comme clients l’ONU et plusieurs organisations internationales.
Nelson pourrait se consacrer exclusivement à sa réussite, quand la vie vient de nouveau frapper à sa porte…
En 2011, de retour d’un déplacement dans l’Est du pays, Nelson traverse le petit village de Mityana où règne une grande agitation.
Un homme, gardien de vaches, vient d’être tué et avalé par un python. On retrouve le python, on le tue, on l’ouvre pour extirper l’homme, mais il est trop tard.
A côté de lui, une femme et deux petites filles pleurent. A leur chagrin s’ajoute l’impasse de la misère : elles n’ont rien, et même la toute petite case qui leur servait de toit leur est enlevée, c’était un « logement de fonction ».
Alors, Nelson s’approche de la mère des deux petites. Il lui fait à son tour une promesse : la moitié de ses économies seront pour ses filles, pour qu’elles puissent aller à l’école. Tous les trimestres il paiera leurs frais de scolarité.
Le don de l’éducation qu’il a reçu malgré les difficultés de la vie sera transmis, les fillettes pourront un jour briller de la joie et de la reconnaissance pour ce don reçu, sans la culpabilité qu’il connaît bien face aux sacrifices consentis par sa propre mère.
Mais cela ne suffira pas.
Dans son village natal, un homme accepte de prendre la mère pour épouse. Il refuse les enfants. Elle part sans retour, laissant les deux petites seules.
Enfin, pas complètement seules.
Car Nelson tient sa promesse. Puisque leur maman n’est plus là, il pourvoira en plus à leur logement, à leur nourriture, à leur habillement. Et puisque l’école publique du village est médiocre, il les inscrit dans une bonne école privée.
Et elles ne sont plus seules : avec l’aide de quelques amis de la capitale, de quelques hommes et femmes bienveillants du village, ce n’est plus 2 enfants que Nelson sauve d’une vie d’errance dans la rue, mais 15. Aujourd’hui, les deux petites filles, Flavia et Florence ont grandi, elles sont parrainées par deux donateurs de notre association Les Ecoliers de Kampala.
Et ce sont en tout 15 orphelins qui sont désormais soutenus par Nelson et Les Ecoliers de Kampala.
Nelson est le co-fondateur et directeur bénévole d’Africa Future Glory, ONG ougandaise. Nous, Les Ecoliers de Kampala, ressentons chaque jour une immense fierté et grand bonheur de travailler avec lui à construire un monde meilleur pour les enfants de Mityana et des bidonvilles de Kampala.
Les Ecoliers de Kampala est une association de Loi 1901 créée en 2012 et reconnue d'intérêt général en 2014. Notre zone d'action se situe en Ouganda et vise plus précisément à améliorer les conditions d'accès à l'éducation des enfants vivant dans les bidonvilles de la capitale Kampala et ses environs.